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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 21:43

Voir tête...aubade_56-1-.jpg

 

 

 

 

 

Juste histoire de faire mentir le titre du blog

 

 

 

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 21:40

Voir queue.

 

 

 

Galaxie.gif

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 23:03

Mot creux et hideux. Utilisé dans les discours aux mêmes caractéristiques. Voulant inventer une nouvelle organisation entre l'horizontal et le vertical, le transversal n'a jamais choisi de quel coté il devait pencher !

 Son sens premier a été rapidement travesti pour exprimer l'addition du lapin et de la carpe. Apparenté de très loin avec la Transylvanie et la transsexualité, il ne possède ni le coté énigmatique de l'un ni le coté réversible de l'autre.

Très présent dans les oraisons politico-administratives, il sert à camoufler l'absence totale de projet en tentant de phagocyter les projets des autres.

 C'est le mot préféré des arrivistes dénués d'idéaux !magritte-pipe.jpg

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 22:59

 Le ciel est déchiré ; les nuages sombres saignent en orange. Les voitures défilent avec une monotonie apaisante. Sur les toits hauts perchés, le soleil laisse encore traîner quelques traits pâles, annonçant son départ imminent. Immeubles et cheminées cachent l'eau.

 Lyon sur Rhône.

Dans quelques heures : lumières artificielles, pas pressés, froid qui tombe, voitures qui bloquent ; Lyon sur Rhône. Des passants rentrent, des êtres s'ignorent, des regards se détournent le froid jusque dans l’âme, le brouillard même dans les yeux. Le ciel qui descend vers le sol qui monte : la ville se referme.

 Lyon sur Rhône.

Plus loin la pierre est belle, l'histoire présente, la vie moins rapide, l'austérité feinte, la chaleur humaine. Les lumières sont moins vives, l'eau est plus calme, les reflets plus discrets. Les cheminées fument sur des toits plus bas. Partout la vie est présente, il faut la remarquer, la débusquer, la reconnaître. Seul un œil initié peut tout voir.

Lyon sur Saône.

Tout est riche, mais tout est caché, déguisé. Tout est profond, dur, entier mais tout est lent, protégé, enterré. La Saône coulant entre les collines rythme les habitudes qui masquent la vérité.

 Lyon sur Saône.

 

Tout s'oppose entre les deux parties. Un coté exposition, un coté cave. L'être et le paraître s'épient divisés par le fleuve et son immense fougue. Tout se casse au dessus du géant : géographie, climat, politique...

La rive gauche est à droite, la presqu'île au centre...

Lyon sur Saône, Lyon sur Rhône, ville unie, ville unique, ville aimée et haie à la fois, ville inabordable, ville inoubliable.

Lyon sur Rhône, Lyon sur Saône...

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 22:58

Et si j'écrivais réellement dans le vide ? Et si tout cela n'était qu'une illusion, s'il n'y avait jamais eu personne de l'autre coté de l'écran ? et finalement est-ce bien moi qui tape ces mots ?

 Plus de temps, plus de lieu, plus d'identité... et on se rencontrerait, que se passerait-il ? Froide indifférence ? Franche hostilité ou bien y a t-il des attirances qui traversent même ce que nous sommes ?

Va savoir....

Quel sens a la vie ? Qu'est-ce qui nous fait avancer, courir, affronté les autres ? On serait si bien terré dans son coin à l'abri de tout ? Non ? Non !

Il faut le regard des autres pour vivre, pouvoir donner, recevoir... essayer en tout cas ! Qu'est-ce qui est vraiment important ? Un enfant ? Un engagement ? Une envie ? Des idéaux ? Le plaisir ? L'avenir ? Le présent ?

C'est parfois tellement compliqué... Pourquoi toutes les femmes qui m'entourent et que j'aime passent-elles tant de temps à pleurer, à regretter, à douter, à se rendre responsable de ce dont personne ne les accusent ? En suis-je responsable ?

Est-ce si indécent de ne pas croire en toutes les conneries que nous impose la société et de croire simplement au plaisir, au partage et à l'envie ?

 Est-ce si rare ? A quoi sert la liberté si c'est pour se créer ses barreaux d'argent, de fidélité, d'abnégation, de morale ? Suis-je immoral et dangereux ?

J'ai peur du temps qui passe alors que l'on fait si peut, que l'on compte si peu... ça va trop vite... Je n'aime pas les règles du jeu et j'essaie de les changer... dans les rapports à l'argent, dans le travail, en amitié, en famille, en amour...  Mais j'ai bien peur de jouer souvent tout seul ! Inadapté ? Oui t'as peut être pas tord .... Mais ce sont les fous qui changent le monde pas les sages....  J'ai envie de regarder le doigt !!!

Des fois j'en ai assez de défendre des valeurs auxquelles personne ne croit ni n'accorde de valeur...C'est usant !

 Pourtant on pourrait penser qu'on bosse dans un secteur capable de les préserver ces restants d'humanité... Ben non... Ce n'est pourtant pas compliqué... L'éthique, la gentillesse, la simplicité, la sincérité... ça parait tellement plus simple pour bosser... et même pour vivre....  Je dois peut être avoir des interprétations spéciales... Mais quand même on perd du temps et on se prend la tête pour pas gd chose bien souvent....  Bon d'accord, je sais il y a parfois des choses "compliquées"... Mais pas tant que cela finalement.... Ce qui est compliqué c'est de faire des choix, de prendre des décisions... ou d'accepter celles des autrescsesp2.jpg

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 22:51

On passe de fois sa vie entière, les uns à coté des autres sans exprimer ce que l’on ressent. Tout n’a pas besoin d’être dit. Le silence peut aussi permettre de communiquer. Ce que l’on est, est plus puissant que ce que l’on dit. On peut aussi ressentir, imaginer, se contenter de ce qui vient !

 Je ne vous ai pas habitué à parler de sentiments, à parler de ce que l’on peut ressentir au fond de soi : c’est comme ça, et je ne changerais pas !

 

 Vous savez aussi que j’aime écrire, et qu’il est parfois plus pratique pour délivrer un message de se servir d’une plume et d’un papier…même si aujourd’hui le passage par l’ordinateur est inévitable. L’écrit est plus posé, plus réfléchi, plus discret … Il n’impose pas d’écoute ou de réponse. Il libère du poids du regard et de la présence qu’impose tout discourt.

 

 Alors aujourd’hui, puisque vous savez à peu près lire tous les trois…. Vous serez en capacité de déchiffrer les mots qui vont suivre, et je l’espère de les comprendre.

 

 Qu’ai-je donc de si important à vous dire ? Rien qui ne soit la traduction de la vie telle que nous essayons de la mener. Rien qui ne changera vos vies. Rien qui ne mérite plus que cinq minutes d’attention et un sourire furtif. Juste, parce que je sais ne pas toujours être très compréhensible, vous aider à interpréter tous les mots que je ne vous dis, et ne vous dirais pas !

 

 Vous affirmer, tout d’abord, que, au cas où cela ne vous paraîtrait pas évident vous êtes les personnes les plus importantes de ma vie !

 Au-delà de mes ambitions, de mes passions, de mes idéaux et de mes envies. Vous êtes ma fierté et ma peur permanente.

 

 Mais vous n’êtes pas ma vie !

 

 Avoir des enfants est une aventure à la fois très banale, et totalement sidérante. On se noie dans une ubiquité constante (et oui va falloir se servir du dico…).

 

 Etre père c’est une peur de chaque instant : peur pour votre santé, peur pour votre éducation, peur pour votre adaptation au monde, peur pour vos relations avec les autres, peur pour votre avenir…. Peurs qu’il faut dépasser, oublier pour vous laisser vivre… Les colères sont souvent le fruit de ses frayeurs lancinantes.

 

 Mais être père c’est aussi un espoir intense, la confiance mise entre vos mains. L’espoir de ce que vous serez demain, mêlé à la joie de ce que vous êtes aujourd’hui.

L’espoir de ce que vous ferez demain, en appréciant souvent sans le dire, ce que vous faites aujourd’hui.

L’espoir de vous voir heureux demain… Mais pas que….

L’espoir que votre monde soit plus beau, plus juste, plus éclairé que le nôtre, ou, au moins, que vos aspirations vous poussent à essayer de le rendre ainsi.

L’espoir de vous avoir transmis, un amour infaillible de la vie et des autres, tous les autres : les gentils, les méchants, les beaux, les belles, les doux, les laids, les cons et tous ceux qui essayeront de vous écrasez de leur supériorité…

 On combat des idées, des lois, des principes, des politiques… jamais des hommes !

L’espoir de vous avoir transmis l’envie. L’envie d’avancer, l’envie de partager, l’envie d’aimer même trop, même mal (ce n'est pas de moi c’est de Brel !) L’envie d’essayer !

 Toutes ses envies qui nous portent, qui font de nous des animaux parfois se rapprochant du divin ou touchant les enfers, c’est selon, ces envies qui nous poussent, ces envies qui souvent m’éloignent de vous, mais qui éclairent ma vie.

 

 Le temps où vous choisirez vos propres routes va bientôt arriver (Mais pas tout de suite… On se calme !) Le monde vous appartient, allez comme vous l’entendrez : vos choix seront les votre, qu’on les approuve ou non compte peu. Je n’ai pas, pas plus qu’un autre suffisamment de sagesse pour savoir ce qu’il faut faire ou non… Alors ne m’écoutez pas (c’est une formule générale pour plus tard… quand je dis « à table », c’est à table… Non mais !) J’ai mes préférences, votre mère a les siennes, nous avons essayé de vous en transmettre des bouts, mais rien de plus.

 Prenez vos décisions la tête haute, la vie fera le reste.

 

Les échecs, les blessures sont les piliers de nos âmes. Ils nous construisent mieux que le bonheur ou que la réussite si on sait les apprivoiser… On peut les craindre mais pas les éviter. Ou alors on perd toute lucidité.

 

 

 Voilà, ces quelques mots pour vous dire que je vous aime (mais n’allez pas le répéter). Tous les trois à ma façon, mais tous les trois passionnément.

 Chacun de vous est différent, avec son rythme, sa personnalité, ses manies, ses défauts et ses qualités, ses peurs, ses envies et ses exceptionnelles capacités.

N’aller pas le répéter non plus, mais je suis plutôt fier de vous, de vous trois… (Enfin la plupart du temps…)

 

 Ses mots sans importance vous suivront ou s’évanouiront très vite, peu importe. Ils allient simplement le plaisir d’écrire à celui de vous transmettre un peu, un tout petit peu de ce que je ne vous ai jamais dit, de ce que je ne vous dirais jamais.

 

Pour finir, cette petite phrase de Brassens : « gloire à qui n’ayant pas d’idéal sacro-saint se borne à ne pas trop emmerder ses voisins ». Phrase que j’aime beaucoup, qui vient en écho à « ni dieu ni maître » … On peut se battre sans faire trop mal aux autres et sans être certain d’avoir raison… Mais sans cesser de croire à demain !

 

C’est tout ce que je vous souhaite.

Je vous embrasse.nuit-esp.jpg

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 14:49

La science fiction m’a permis une double prise de conscience. Je vois aujourd’hui sortir des films à grand succès tirés de mes romans d’adolescence favoris. Cela m’inspire deux réflexions.

La classe dirigeante, celle qui produit les films, qui décide du marketing et du marchandising doit être de ma génération !

Ces livres que j’ai adorés en pensant découvrir des chefs d’œuvres inexplorés : les Philippe K. Dick, les Frank Herbert, les Tolkien… étaient aussi des références pour d’autres aussi… Je n’étais déjà à l’époque qu’un parmi tant d’autres suivant sans le savoir des modes inavouées. C’est un peu décevant ! Pourtant je garde une tendresse immense pour ces bouquins que j’ai relus cent fois depuis.

Dune peut être lu comme une dénonciation de tout système religieux. J’ai trouvé dans les pages de ce livre une approche des rapports parents/enfants et de la mort que je n’avais vu nul part ailleurs.

Asimov c’était l’exploration de la logique dans la construction du monde. Les questions fondamentales posées en rigolant. L’approche de concepts nouveaux – c’était la première fois que j’entendais parler d’entropie.

Jack Vance c’était les voyages et les chocs culturels, le carcan de la culture.

K. Dick ouvrait une voie différente, une autre forme de littérature. L’écriture automatique et paranoïaque. L’acceptation de l’incompréhension est forcée pour accepter de lire K. Dick.

Même si j’ai trouvé parfois de quoi penser aujourd’hui chez des auteurs plus respectables ou plus détestables, je reviens toujours avec tendresse puiser de l’énergie chez ceux-là !IMG_3156.jpg

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 14:47

jardin.jpgLa fumée lentement sort de la cheminée, et sépare le ciel d'un trait de gris sur bleu. Quelques nuages bas flottent sur les arbres des cimes, tentant de se cacher derrière quelques improbables sommets, mais n'y parvenant pas.

 Le fil du téléphone se balance.

Des oiseaux se rassemblent, ils semblent discuter du grand et long voyage qu'ils vont bientôt tenter.

 Le bruit de l'eau au loin. on dirait un ruisseau qui devient un torrent, ce n est que la pression dans des lointains tuyaux de canalisation ou bien d'irrigation.

 Les roses sont fanées, pas même ramassées, elles se laissent flétrir. Le vent qui s'est levé, souffle dans le prunier, qui doucement secoue ses branches.

 Il n'aura rien donné. Enfin pas de fruits ou si peu, mais il aura offert des fleurs à profusion, il a couvert le sol d'une neige odorante... C'était il y a longtemps, enfin juste au printemps, il y a un siècle ou quelques mois...

 Les mêmes fleurs, les mêmes oiseaux, le fil du téléphone...

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 14:44

modiglianiIMGP5055.jpgMaîtresse est un mot chargé de sentences morales, de fin de journée dans un hôtel crasseux ou de fausse représentation.

Amante est doux, et secret à la fois. De l’amante à l’eau jusqu’à l’amante religieuse, tout y est de l’adolescence jusqu’à la fin. L’amante c’est ce qui est au-delà de l’amour, au-delà du quotidien, au-delà de ce qu’on sait ne pouvoir être le bonheur.

Il y a l’amour, et puis il y a la vie. Il y a les jours qui passent et qui nous entraînent inexorablement vers un ailleurs dont on ne veut pas. Ce n’est pas la mort qu’on refuse, c’est l’absence. C’est le plus rien de nouveau, de pas, de plus !

L’amour est comme le bonheur, dans la catégorie des inventions passionnantes mais exigeantes et finalement un peu chiantes.

L’amante c’est plus que l’amour ! C’est le malheur assuré ! C’est les pleurs, le déchirement, le cataclysme, c’est le plaisir de l’instant, c’est le sentiment d’être vivant plus qu’hier, c’est se dire que la mort ne peut rien puisque l’on peut la dépasser.

L’amante c’est celle qui en deux jours en saura plus qu’en vingt ans sur soi, c’est elle à qui l’on montrera celui que l’on aurait aimé être si on avait pas déjà le bonheur et l’amour à gérer.

L’amante on lui dira après l’amour les sentiments pour nos enfants qu’on a jamais été capable de leur dire.

L’amante c’est des trajets de voiture, où, moite, le plaisir se transforme en culpabilité de circonstance.

L’amante c’est celle qu’on écoute parce qu’on sait qu’elle n’aura pas le temps de se répéter.

L’amante c’est celle que l’on quitte pour tout un tas de raisons rationnelles dont aucune n’est valable mais qui sont toutes très convaincantes.

L’amante c’est celle qui nous voit pleurer quand on se décide à choisir le bonheur et l’amour.

L’amante c’est celle qu’on oublie à la première dent, ou dans la joie d’un anniversaire réussi.

L’amante elle nous hante tous les soirs de doute, les soirs de détresse ou bonheur et amour sont trop quotidiens.

L’amante c’est celle qui n’existe pas, que l’on cherche ailleurs, tout le temps. Celle dont on trouve des brides dans toutes les femmes que l’on aime, celle que l’on désire dans toutes les femmes qui nous aiment.

L’amante c’est la vie éternelle, c’est la femme qui voudrait la passion sans le bonheur.

L’amante c’est le rêve de l’homme incapable d’assumer le poids de la vie. C’est le Graal, la justification de toutes nos trahisons, la raison hypocrite de toutes nos bassesses.

L’amante c’est un rocher de Sisyphe qu’il nous faut pousser à nouveau !

L’amante…

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 14:42

Mot à géométrie variable qui change de couleur selon ce que l’on lui accole. Le fond social est loin de la démocratie ou de l’assistante, sans parler de ses dérivés ! le socialisme, le socioculturel, l’alcoolisme …. ah ! non pardon je confonds conséquence et dérivé !

Je voudrais restreindre le champ au travail social, sujet que je connais le mieux. Etre un travailleur social, est-ce grave ? Par les temps qui courent certainement.

Le travailleur social, naît de la fracture sociale. Il se développe dans l’interstice crée entre la première partie de l’os (les populations précarisées), et l’autre partie (le reste de la société). Plus la fracture grandie plus le travailleur social est forcé d’effectuer le grand écart pour garder un pied de chaque côté… ou alors il s’accroche à l’un des côtés et perd son efficacité.

 

Très souvent il s’installe au chaud au sein de l’ouverture attendant qu’on lui offre des moyens pour tenter une réduction. Comme les moyens ne semblent pas vouloir venir, il fait tampon. Le problème, tous les médecins vous le diront, c’est qu’une fracture au milieu de laquelle on a introduit un objet à très peu de chance de se ressouder.

La vocation du travailleur social est de disparaître mais scie-t-on si facilement la branche sur laquelle on est assis ?

Cependant, le travailleur social a un grand avantage sur le reste de la population : il connaît les deux côtés de la fracture, pour peu qu’on l’interroge, ou qu’on lui laisse un peu de liberté, il serait peut-être capable d’améliorer la situation…

Seulement quand on s’est aperçu du pouvoir que pouvait avoir ces quelques brebis égarées, on a vite inventé un tas de grosses machines pour les brider. Des bandes, des strapping, des cataplasmes imposants et coûteux qui maintiennent en place la fracture et permettent aux travailleurs sociaux de rester à leur place…

 On a nommé ces emplâtres : politique de la ville, contrôle qualité, évaluation qualitative, dispositifs nationaux … et bien d’autre encore. Tout effort, si minime soit-il pour refermer la plaie est soumis à la contrainte du bandage exercé par ces bouts de chiffons apposés par les charlatans du pouvoir décentralisé.

Prenons un de ces bouts de tissus : la politique de la ville. Dispositif national, impressionnant, interministériel. Né en contradiction avec la constitution sur la notion de discrimination liée au lieu d’habitation dans les années 80. Epoustouflante construction de lourdeur administrative et de bon sentiment, dénoncée plusieurs fois par la cour des comptes pour son opacité. Grande créatrice des cols blancs de l’intégration et de vocabulaire abscons destiné à combler le vide sidéral de projet global et d’aspiration à une politique d’égalité. C’est un strap de plomb que l’on applique que du côté le plus atteint de la fracture et qui vient rouvrir la plaie quand on voudrait la fermer.

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